« Je suis tombé malade l’année dernière et mes symptômes laissaient penser que j’avais le Covid-19. Mon médecin m’a arrêté quelques jours et prescrit un test. J’en ai immédiatement informé mon supérieur et lui ai indiqué qu’en fonction du résultat du test et de mon état de santé, mon arrêt pouvait être prolongé.Mon supérieur s’est montré insistant : messages lourds de reproches car je n’avais pas les résultats du test (laboratoire débordé) et appels à répétition pour m’inciter à revenir travailler. Il a contacté mon laboratoire pour vérifier mes dires, m’a demandé d’aller faire un test dans un autre laboratoire de son choix et m’a aussi incité à aller à l’hôpital pour que j’aie les résultats plus rapidement. J’étais scandalisé par ces pratiques, que j’ai dénoncées auprès de ma direction, sans suite aucune…Les relations avec mon responsable se sont détériorées. J’étais affecté et assez mal à l’aise. Plus tard dans l’année, mon médecin m’a arrêté deux jours pour une autre raison. Mon responsable m’a accusé de mentir, il m’a souhaité « bonnes vacances » ! C’est là que j’ai décidé de contacter le Défenseur des droits.Je souhaitais qu’il m’aide à trouver une solution amiable. L’agent en charge de mon dossier a étudié ma situation et les différentes preuves apportées. Il a considéré que je disposais en effet d’éléments faisant présumer que j’étais victime d’une discrimination fondée sur mon état de santé.Eu égard à ma situation et à mon souhait, il a tenté de régler le litige à l’amiable. La réponse fut immédiate : mon supérieur a été convoqué par sa propre hiérarchie pour une mise au point. La direction m’a présenté ses excuses et m’a proposé soit de réintégrer l’entreprise à mon ancien poste, soit de signer une rupture conventionnelle de mon contrat de travail. J’ai choisi la rupture conventionnelle et j’étais extrêmement soulagé de pouvoir mettre un point final à cette histoire. »
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