Si le concours reste la voie d’accès privilégiée à la fonction publique, la titularisation peut dans certains cas intervenir à la suite d’un engagement contractuel. C’est ainsi que les travailleurs handicapés (reconnus en tant que tels), bénéficient d’une voie contractuelle spécifique qui leur est dédiée.
Tous les agents publics sont identifiés en interne par un numéro de matricule, éphémère pour les contractuels et pérenne pour les titulaires. Le Défenseur des droits, qui a notamment pour compétence la lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité et compte aussi des juristes spécialistes de la fonction publique, a constaté le caractère stigmatisant d’un numéro de matricule utilisé par une direction générale d’administration centrale.
En effet, au sein de cette administration centrale, les agents reconnus en qualité de travailleur handicapé (RQTH) recrutés par la voie contractuelle spécifique et appelés à être titularisés se sont vu attribuer un numéro de matricule ou d’identification débutant par un 5, alors que les autres agents ont des numéros commençant par 1, 2, 8 ou 9 (en fonction des filières). Il était donc facile de déduire, à partir de ce numéro de matricule, que ces agents sont titulaires d’une RQTH, information pourtant appelée à rester confidentielle.
A la suite de l’intervention du Défenseur des droits et afin d’éviter la stigmatisation des personnels reconnus handicapés, la direction concernée a décidé de mettre fin à cette pratique. A compter de 2018, les nouveaux agents reconnus handicapés et recrutés par la voie contractuelle spécifique possèderont un numéro de matricule identique à celui attribué aux lauréats de concours.